Une brève histoire du secours en montagne

La montagne constitue un vaste terrain d’aventures et de liberté : après l’ascension du Mont-Blanc le 8 août 1786, l’alpinisme se développe beaucoup, et avec lui les secours s’organisent lentement.

Les tous premiers secours chez les romains :

Les Romains édifiaient à proximité des grands cols des hospices qui plus tard se développeront et seront tenus par des moines.

Ceux-ci bénéficiaient de l'aide de chiens légendaires, les Saint-Bernard.

L'évolution :

Déjà au xve siècle, bergers et chasseurs des espaces montagnards, surnommés « marrons » en raison du long bâton dont ils sont munis et qui les aide à sonder la neige, jouent un rôle de guide et apportent leur aide aux voyageurs perdus.

Des sociétés de secours en montagne se créent au tournant du 20ième S., la première à Annemasse en 1897 ou plus tard la Société dauphinoise de secours en montagne en 1910... Chaque dimanche, ces volontaires conduisent un tour de garde dans les montagnes proches.

Professionnalisation :

En décembre 1956, l'affaire Vincendon et Henry est le moteur de la restructuration du secours.

André Vincendon et François Henry étaient deux alpinistes expérimentés qui se sont lancés dans une ascension hivernale difficile du mont Blanc, le plus haut sommet des Alpes. Cependant, une tempête de neige les a surpris alors qu'ils étaient proches du sommet. Ils ont été forcés de se réfugier dans un abri de fortune qu'ils ont construit à environ 4 800 mètres d'altitude.

Les secours ont été déployés dès qu'il est devenu évident que Vincendon et Henry étaient en difficulté, mais les conditions météorologiques extrêmes ont rendu les opérations de sauvetage extrêmement difficiles. Malgré les efforts héroïques des sauveteurs, y compris des tentatives de largage de nourriture et de matériel de secours par avion, les deux alpinistes n'ont pas survécu.

L'agonie de ces deux jeunes alpinistes dans le massif du Mont-Blanc au cours d'une course, sensibilise les gens. Ils furent les victimes de la non structuration, de la désorganisation, des ordres et contre-ordres des protagonistes du secours en montagnes.

Exemple : Le Docteur François Florence, est connu pour avoir prodigué de multiples conseils et participé à de nombreux sauvetages comme celui d’Émile Voltram à l’Olan ou est témoigné un début de la médicalisation.

A ce jour à travers des exemples de création :

La fin des années 1950 voit arriver l’hélicoptère en secours en montagne : le premier lieu d’implantation d’une base sécurité Civile sera Grenoble en juillet 1957. Aujourd'hui le modèle EC 145 est utilisé également (hélicoptère moderne plus performant, beaucoup plus rapide possédant un treuil dont la longueur de câble est de 90 mètres - treuil également débréyable)

Le SAMU Montagne est une branche spécialisée du SAMU français, dédiée aux interventions médicales en milieu montagnard. Son origine remonte à la fin des années 1960 et au début des années 1970, en réponse à une série d'accidents graves survenus dans les massifs montagneux français.

Puis en 1984 : création de l’unité médicale héliportée (UMH) de l’Alpe d’Huez suivie l’été 1988 par l’ouverture de cette permanence à La Bérarde.

Le 1er mars 1990 l’ANMSM (Association Nationale des Médecins du Secours en Montagne) est créée à Grenoble à l’initiative du Docteur Ledoux,

Conclusion :

La médicalisation du secours devient systématique dès 1973, grâce aux équipes de SAMU, des associations ou à des médecins de montagnes spécialisés dans la médecine d'urgence. Le conditionnement des victimes avant le transport modifie considérablement la prise en charge (voir épisode du podcast des Baladeurs numéro 34 : "les anges gardiens du Mont-blanc avec Sonia Popoff)

En plus pour en faire son métier :

En 2003, les facultés de Toulouse et Grenoble toutes deux impliquées directement dans le secours en montagne qui constitueront le DIUMUM : Diplôme Inter Universitaire de Médecine et Urgence en Montagne.